Professions du secteur militaire

Tout ce qui va être évoqué ci-après concerne les personnes désirant embrasser une carrière d'officier PN (Personnel Naviguant) au sein de l'armée de l'air. Cela concerne toutes celles et tous ceux qui vont postuler afin de devenir pilote ou navigateur opérateur système d'arme de chasse, pilote ou navigateur de transport ou pilote d'hélicoptère. Cela étant, une bonne partie de la formation initiale puis en unité opérationnelle (escadron ou flottille) étant assez similaire au sein de l'Armée de l'air et de l'Aéronautique navale, on peut raisonnablement transposer les propos développés par la suite aux carrières embarquées, bien que d'un point de vue sélection, puis formation à l'étranger, la marine ait des critères qui lui sont propres.

La sélection puis la formation d'un PN ne se réduit pas uniquement aux aspects « école » de sa carrière. Il faut bien comprendre que cette formation va durer jusqu'à ce que le ou la candidate, ait atteint son niveau de qualification maximale : chef de patrouille (CP), chef navigateur (CN), commandant de bord (CDB). En fonction des profils de carrière que chaque personne va suivre, la durée de cette période de formation va fluctuer dans des proportions assez importantes.(7 ans pour un « direct », entre 10 à 13 ans pour un « OSC ») Au delà de cette période, il faut également bien assimiler que dans cette branche professionnelle, on ne cesse jamais d'apprendre, d'évoluer et de se remettre en question. Il en va de la sécurité vitale de tous. Enfin, dans le cursus de progression professionnelle, il faut bien comprendre qu'à tous les échelons de qualifications, la poursuite d'une carrière dans le « corps » (je n'aime pas cette appellation qui n'a pas d'équivalent de correspondance avec l'acception que l'on peut en avoir au sein de l'ENA, par exemple) peut être à chaque fois remise en cause. En clair : on peut se faire « virer » si on ne fait pas l'affaire pendant...un certain temps ! Le fait d'être apte à passer les sélections en vol ou l'obtention du « macaron » ne sont pas des fins en soi... Loin de là !

Une fois le profil du PN évalué au sein du CSAA de Brétigny sur Orge (précisons, que seuls les OSC passent de tels tests de sélection. Les « directs » passent également ces tests mais pour « information ». Quels qu'en soient les résultats, cela ne modifie en rien le cursus du PN direct.), les affaires en vol vont commencer.

Que faut-il pour être un bon PN :

• être bien dans ses baskets : cela peut paraître trivial, mais il est essentiel d'être bien dans ses pompes. Cela dénote un à priori d'équilibre chez le candidat qu'il faudra valider, infirmer ou développer par la suite.
• Avoir une bonne hygiène de vie : Il n'est pas nécessaire d'être un superman ou bien un adepte de la devise préférée de Churchill ( il suffit pour s'en convaincre de regarder de profils divers PN !.. ), il faut juste connaître ses capacités, ses limites et savoir en faire bon usage...ou bien s'abstenir.

Etre capable de mettre en avant les qualités suivantes :

• Aisance
• Capacité d'adaptation
• Sureté de jugement
• Faire preuve d'initiative
• Etre méthodique
• Etre rigoureux
• Persévérant
• Ténacité
• Facilité d'assimilation
• Division d'attention
• Humilité

Et d'éviter les défauts suivants :

• Lenteur d'idéation
• Excès de confiance
• Manque de préparation
• Passivité

Le principe de l'instruction repose sur 3 bases :

• Ouvrir les bouquins et assimiler des connaissances livresques.
• S'entraîner au simulateur.
• Exécuter les missions en « vrai »

Chaque mission donne lieu à débriefing en vol et au sol afin de tirer des leçons et des améliorations, exercice par exercice pour les missions suivantes.